« Le dernier truc à la mode »…

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La chute est parfois brutale
Non espérée mais attendue
Le temps de se retourner,
De distendre le regard qui tenait tout,
Celui d’un regard curieux qui se pose trop vite…
Ou bien une rafale inconsciente,
Un oiseau innocent, un glissement non perçu,
Ou encore un frémissement de la Terre
Devant les horreurs qu’elle supporte
Ou tant de beauté que l’humain sait créer.

C’est fragile un bawi*…
Des gens s’émerveillent,
D’autres négligent…

Une femme sur le bord de l’Ardèche,
Sans doute blasée, ou incapable…
A dit à son amie qui s’étonnait sincèrement :
« C’est le dernier truc à la mode,
Tout le monde fait ça…. »

D’autres que j’invite à se mettre à l’œuvre à mes côtés
Se lancent, ou s’excusent de leur pauvreté misérables en art,
De leur incapacité potentielle à faire tenir un truc en équilibre,
Ou encore, observe passionnés
Sans y croire : c’est impossible !
Je le vois mais c’est impossible !

Non madame, tout le monde ne fait pas ça (vous-même d’ailleurs exposiez fièrement vos seins bien portant et tout le monde ne le fait pas !)…
Oui monsieur vous pouvez, pas du premier coup comme ça, mais on a rien sans l’oser…
Allez les enfants il suffit de se lancer et vous n’arrêterez plus…

 


  • Bawi : nom masculin que je donne à ces « tours », ces cairns érigés sur l’essentiel incapables de garder la piste pour les yeux du promeneur, ces formes minérales, improbables érections du globe.

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